Concours de récit

J'ai participé, j'avoue tout ! Le principe est simple, le forum officiel donne une intro obligatoire pour démarrer, après, écrivez jeunesse. Il y a une intro par race (celle des orques reste la plus... étonnante), je vous invite à toutes les lire bien sûr ! Je vous recopie céans ma participation, j'espère être lu, quand même ! Dites-moi ce que vous en pensez siouplé ! J'en avais écrit trois pages, mais j'espère avoir trouvé un équilibre relatif, ni trop long, ni trop court (je vous ai épargné certains passages sanguinolents, et je me suis dit qu'une grosse tartine est indigeste, bref, j'ai voulu aérer).







Praag, cité maudite. Autrefois un symbole de la résistance aux Kislevites, la ville est de nouveau devenue un champ de bataille. Tandis que les armées de l’ordre et de la destruction s’affrontent dans les rues et allées, que des batailles terribles pour la prise de places se déroulent et que le sang d’innocents est versé, les citoyens fuient la ville en flammes. L’odeur de fumée mêlée à celle du sang emplit la nuit, accompagnées de l’entrechoquement de l’acier.

Le jour était sur le point de se lever. Marius fit le signe du marteau, montrant sa dévotion à Sigmar et requérant sa protection en même temps. Empoignant son marteau, il signala aux quatre douzaines de gardes griffons de sa compagnie de se rendre à la porte arrière de la maison à laquelle il faisait face. C’était le dernier bâtiment de la rue qui n’avait pas été brûlé et des symboles d’hérésie et de la destruction avaient été gravés sur la porte, et ses volets avaient été fermés. La tête d’une chèvre avait été clouée sur le chambranle, comme un signe de mise en garde pour quiconque oserait entrer.

Les soldats de l’empereur, vétérans de nombreuses campagnes, qui avaient voyagé de fort loin afin de se battre sur le sol kislevien, se préparèrent à éradiquer un autre foyer du chaos. Alors que le prêtre s’apprêtait à donner le signal d’enfoncer la porte, un cri inhumain jaillit de la maison.

[L'intro s'arrête ici !]

Marius, déterminé, plissa les yeux tandis que ses hommes échangeaient des regards nerveux. Ce n’était pas le moment de flancher, il les admonesta “Est-ce là le peu de foi que vous avez en Sigmar ? Les fidèles iront sous Son bras protecteur !” Les soldats, tirés de leur torpeur par la voix ferme et l’aura charismatique du prêtre, saisirent le bélier de fortune et donnèrent un grand coup dans la porte massive. Le cri s’était tu aussi rapidement qu’il avait jailli.
Les soldats reprirent courage et frappèrent la porte de plus belle.
Au troisième coup, la porte finit par céder, et les hommes qui manoeuvraient le bélier entrèrent précipitamment, suivis par leurs camarades qui se déployèrent dans le bâtiment de façon disciplinée, hallebarde en main.
La pièce était plongée dans la pénombre, ses volets fermés filtraient la torve et malade lumière d’un jour vain.

Il n’y avait aucun meuble, ni âme qui vive. Le silence, oppressant, n’avait rien de naturel. Marius pouvait ressentir un picotement sur sa nuque, et il n’aimait pas cela. Il grommela “Sorcellerie”, et les hommes firent le signe du marteau. Marius en surprit d’autres en appeler à la chance en croisant discrètement les doigts pour invoquer Ranald, mais il ne pouvait pas vraiment leur en vouloir. Les hommes étaient nerveux et échangeaient des regards inquiets. “Frère Marius, venez voir !”

Un sergent, qui inspectait un coin de la pièce, lui fit signe de le rejoindre et souleva un pan de tapis au sol, pour découvrir une trappe garnie d’un simple anneau de métal rouillé. Le prêtre était certain à présent d’entendre des murmures venant d’en-dessous…
A moins que ce ne fussent de viles paroles sussurées dans son esprit, par les démons du Chaos ? Il récita intérieurement, quelques versets du Deus Sigmar en ouvrant la trappe, révélant un escalier qui semblait engloutir le peu de lumière qui subsistait dans la maison.
L’abîme les attendait, la gueule ouverte du démon allait les avaler, lui et ses hommes... Marius secoua la tête pour chasser ses sinistres pensées. Il se redressa.
“Hommes de Sigmar, descendons dans cet antre de folie et purifions par la foi, le fer et le feu, ce repaire souillé du Chaos !”
Marius empoigna son marteau et descendit les marches d’un pas assuré. Les soldats n’hésitèrent qu’un instant, accrochèrent des lanternes sur quelques hallebardes, et lui emboîtèrent le pas.
Ils crièrent pour se donner du courage, et descendirent l’escalier de bois grinçant. Un soldat voulut entonner l’hymne à l’empereur, mais les sons moururent étouffés dans sa gorge, tant le couloir qu’ils descendaient était oppressant.

“Joli discours petit homme, tu sais influencer les foules. Ce talent est très apprécié par mon maître, il saura dûment te récompenser” Le prêtre érigea immédiatement des barrières mentales pour ne pas écouter cette voie nasillarde qui venait de nulle part. Il savait son ennemi prêt à toutes les supercheries pour parvenir à ses fins. Pitoyable tentative !
Il s’autorisa un sourire narquois et murmura du bout des lèvres “Tu perds ton temps, démon”, ce qui décontenança quelque peu le sergent qui marchait derrière lui. Le couloir déboucha sur une simple porte de fer. L’atmosphère pesante semblait renvoyer la timide lumière des lanternes d’où elle venait. Des murmures incompréhensibles s’échappaient de la porte.
Les hommes de Marius étaient une douzaine dans le sous-sol, et chacun redoutait ce qu’ils risquaient de découvrir de l’autre côté.

Marius fit jouer ses muscles, et entreprit un grand moulinet avec son marteau de guerre. Il fracassa furieusement la porte de fer, et entra aussitôt pour découvrir une scène digne des drames enfiévrés de Detlef Sierck, le dramaturge dérangé des théâtres d’Altdorf.

Un homme décharné et voûté, vêtu d’une sombre robe empennée de noir, armé d’une dague rouillée et tordue, se tenait au-dessus d’un corps ligoté à un autel de pierre noire. Une faible lumière était crachottée par de noires chandelles empalées sur des piques d’airain dépassant des murs, et une âcre fumée emplissait la gorge des hommes de l’Empire qui se mirent à tousser. De sanglantes runes fraîchement peintes décontenançaient ceux qui attardaient leur regard sur les murs.

“Au nom de la justice divine de Sigmar, de l'Empereur Karl Franz et du Grand Théogoniste, il est encore temps pour toi de mourir comme un humain, hérétique !”, cria Marius, tremblant de colère. Sa voix perça les ténèbres et sortit les hommes de leur torpeur.
Le cultiste, au regard fou et aux cheveux en bataille, eut un affreux rictus. Il psalmodia ce qui semblait une parodie des paroles du prêtre, et ferma les yeux.
Un feu violet déferla en grondant dans la pièce, carbonisant presque instantanément les quelques hommes qui étaient entrés avec Marius. Les flammes cernèrent le prêtre, qui fut séparé du reste des soldats, bloqués par le feu surnaturel.
Le cultiste claudiqua vers Marius, dague levée. “Meurs, maintenant, chien de l’Empire !” Marius para l’attaque maladroite avec son marteau, et frappa l’hérétique à la tempe.
Celui-ci chut mollement, la tête brisée par la juste fureur du prêtre, tel un pantin désarticulé. Marius tenait encore son arme à deux mains et regardait le feu autour de lui. “Est-ce là toute ta sorcellerie, démon ?”

Des volutes roses dessinèrent des formes devant lui pour donner naissance à une créature improbable et caquetante qui grinça “Un de plus, un de moins, ce n’était qu’une marionnette ! Tu es beaucoup plus prometteur, Marius, Tzeench saura te remercier !”, le monstre dandinant approcha en tendant ses deux bras démesurés vers le prêtre dans une affreuse parodie d’embrassade, et les yeux de Marius s’écarquillèrent d’horreur alors qu’il percevait l’insondable et indiscible connaissance qui émanait des yeux sans âge du démon.

Les hommes du sergent Krebs encerclaient toujours le bâtiment, lorsqu’un cri inhumain jaillit de la maison.

Je n'ai qu'une chose à dire GENIAL

Merci Otik ! ça me fait plaisir

Mais j'ai été vexé, je l'avoue, de ne pas avoir été choisi parmi les gagnants du concours, surtout après avoir lu les récits des autres, m'enfin ce sont des participants connus des forums JoL, des qui connaissent plus ou moins le staff ou d'anciens de DAOC (oui, quoi ça se voit qu'il me reste de la mauvaise foi naine !?)... Ah, d'mon temps, de tels récits n'auraient même pas passé les sélections pour le fanzine warhammer sur notre warfo !

Bah, j'en retire quand même une certaine satisfaction : celle d'avoir repris ma "plume" ! Et j'espère que ça continuera, mais j'ai eu du mal à sauter le pas entre l'univers guilleret et cartoon de warcraft à celui de warhammer, bien plus sombre et à l'humour désespéré. Cela dit j'écrivais déjà sur l'univers warhammer avant de me mettre à warcraft, alors... Tout n'est pas perdu ! Allez, et vous aussi, postez des textes sur cette section !

Difficile de trouver les mots, on va juste dire dire excellent ou formidable ! C'est agréable à lire, pas trop long, et on apprend pleins de choses. Quandt à l'ambiance, elle est lugubre et suintante à souhaits.
Par contre, la prochaine fois que tu descends dans une cave de cultiste, demande à Wernolt de t'accompagner, il saura quoi faire de toi hérétique !